Le malfaiteur crucifié ou la grâce infinie [sermon]
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Le malfaiteur crucifié ou la grâce infinie [sermon]
Les quatre évangiles rapportent que Jésus a été crucifié en compagnie de deux autres hommes. L'évangile selon Jean ne dit rien d'autre (Jean 19,18), et les évangiles selon Marc et Matthieu nous rapportent qu'il s'agit de "brigands" ou de "malfaiteurs" (Marc 15,27, Matthieu 28,38), et qu'ils se moquaient du Christ en même temps que les passants et les religieux (Marc 15,32, Matthieu 27,44).
Mais le récit de l'évangile selon Luc développe cet événement au point de nous rapporter une discussion étonnante entre les deux brigands et le Christ :
35 Le peuple se tenait là, et regardait. Les magistrats se moquaient de Jésus, disant: Il a sauvé les autres; qu'il se sauve lui-même, s'il est le Christ, l'élu de Dieu!
36 Les soldats aussi se moquaient de lui; s'approchant et lui présentant du vinaigre,
37 ils disaient: Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même!
38 Il y avait au-dessus de lui cette inscription: Celui-ci est le roi des Juifs.
39 L'un des malfaiteurs crucifiés l'injuriait, disant: N'es-tu pas le Christ? Sauve-toi toi-même, et sauve-nous!
40 Mais l'autre le reprenait, et disait: Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation?
41 Pour nous, c'est justice, car nous recevons ce qu'ont mérité nos crimes; mais celui-ci n'a rien fait de mal.
42 Et il dit à Jésus: Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne.
43 Jésus lui répondit: Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis.
Evangile selon Luc, Chapitre 23, versets 35 à 43
C'est en lisant cet évangile que je suis devenu chrétien, et ce récit est l'un de ceux qui m'ont convaincu de l'infinité de la grâce divine, de la gratuité de l'Evangile de Jésus-Christ.
Le "médecin bien-aimé" situe ce dialogue au milieu des quolibets des magistrats et des soldats (35-37), alors que les textes de Marc et de Matthieu ne mentionnent pas ces catégories de personnes, mais plutôt "les passants, les sacrificateurs et les scribes".
Faut-il comprendre qu'il s'agit d'un autre moment ? Sans doute, puisque nous voyons qu'à présent seul l'un des malfaiteurs injurie Jésus (v39), tandis que l'autre "le reprenait". Or, les deux autres textes précisent que les deux brigands injuriaient Jésus : Luc rapporte donc ce qui se passe plus tard.
Que faut-il comprendre ? Sans doute qu'en présence de Jésus-Christ, crucifié auprès de lui, le malfaiteur qui reprend son acolyte a changé d'avis à propos du Fils de Dieu; nous dirions qu'il s'est repenti ou converti.
Nous ne savons pas si Jésus a d'abord parlé à cette homme, mais la présence du Christ était telle que confronté à l'homme même battu, crucifié, agonisant, il n'était pas possible de résister à la révélation de Dieu manifestée en lui, et à celle de sa grâce envers tous les hommes.
2.Le malfaiteur racheté
Car si le malfaiteur repenti a changé d'attitude vis-à-vis de l'homme Jésus, se moquant d'abord de lui avec tous les autres, puis reprenant plutôt l'autre brigand crucifié, c'est qu'il a rencontré Jésus-Christ, dont il avait peut-être entendu parler.
Mais entendre parler du Christ, et le rencontrer, sont deux choses différentes, et pour cet homme la rencontre s'est produite aux dernières heures de son existence. Reconnaissant lui-même qu'il était juste qu'il fût mis à mort pour son crime, il confesse finalement, à travers ses reproches, que désormais il craint Dieu.
Qui peut imaginer l'expérience de cet homme, passé du supplice de la mise à mort, à la colère contre Jésus-Christ, à la prise de conscience de la grâce de Dieu à travers la présence à ses côtés de son fils bien-aimé, et à la confession ouverte de sa foi nouvelle, homme mauvais et condamné et recevant à la dernière extrémité le pardon de Dieu ?
Car Jésus lui-même lui confirme implicitement que non seulement il se souviendra de lui quand il viendra régner sur le monde, mais qu'il sera recueilli après sa mort, avec lui, au paradis (le "jardin"), repos de Dieu pour les âmes de ceux qui lui appartiennent.
Que conclure de ce récit ? Qu'il y a un repos de Dieu pour les justes qui meurent dans la foi, et pas de tourments pour eux dans la mort.
Que l'on peut avoir été un homme mauvais et faire la rencontre de Jésus-Christ aux dernières heures de son existence, et que donc la grâce de Dieu est infinie pour atteindre l'homme qui est destiné à hériter du salut.
Qu'il n'est donc jamais trop tard pour se tourner vers le Sauveur de tous les hommes, lorsqu'en le contemplant crucifié, brisé pour nos péchés, nous discernons en lui celui qui a pris sur lui notre condamnation.
Que donc, si nous sommes chrétiens, nous pouvons aussi toujours revenir vers Jésus-Christ, pour recevoir de lui la grâce et le pardon dont nous avons besoin, chaque jour dans notre piété ou en revenant au Souverain pasteur après des années d'égarement.
Et si nous souffrons, que cela ne soit toutefois pas comme malfaiteurs (1 Pierre 4,15), mais comme chrétiens, car le salut gratuit de Dieu a coûté la mort de son Fils bien-aimé, ce qu'a compris le brigand repenti :
Et c'est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces, lui qui n'a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s'est point trouvé de fraude; lui qui, injurié, ne rendait point d'injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s'en remettait à celui qui juge justement; lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris. Car vous étiez comme des brebis errantes. Mais maintenant vous êtes retournés vers le pasteur et le gardien de vos âmes.
1re épître de Pierre, Chapitre 2, versets 21-24
J.B
Mais le récit de l'évangile selon Luc développe cet événement au point de nous rapporter une discussion étonnante entre les deux brigands et le Christ :
35 Le peuple se tenait là, et regardait. Les magistrats se moquaient de Jésus, disant: Il a sauvé les autres; qu'il se sauve lui-même, s'il est le Christ, l'élu de Dieu!
36 Les soldats aussi se moquaient de lui; s'approchant et lui présentant du vinaigre,
37 ils disaient: Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même!
38 Il y avait au-dessus de lui cette inscription: Celui-ci est le roi des Juifs.
39 L'un des malfaiteurs crucifiés l'injuriait, disant: N'es-tu pas le Christ? Sauve-toi toi-même, et sauve-nous!
40 Mais l'autre le reprenait, et disait: Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation?
41 Pour nous, c'est justice, car nous recevons ce qu'ont mérité nos crimes; mais celui-ci n'a rien fait de mal.
42 Et il dit à Jésus: Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne.
43 Jésus lui répondit: Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis.
Evangile selon Luc, Chapitre 23, versets 35 à 43
C'est en lisant cet évangile que je suis devenu chrétien, et ce récit est l'un de ceux qui m'ont convaincu de l'infinité de la grâce divine, de la gratuité de l'Evangile de Jésus-Christ.
1.Le malfaiteur repenti
Le "médecin bien-aimé" situe ce dialogue au milieu des quolibets des magistrats et des soldats (35-37), alors que les textes de Marc et de Matthieu ne mentionnent pas ces catégories de personnes, mais plutôt "les passants, les sacrificateurs et les scribes".
Faut-il comprendre qu'il s'agit d'un autre moment ? Sans doute, puisque nous voyons qu'à présent seul l'un des malfaiteurs injurie Jésus (v39), tandis que l'autre "le reprenait". Or, les deux autres textes précisent que les deux brigands injuriaient Jésus : Luc rapporte donc ce qui se passe plus tard.
Que faut-il comprendre ? Sans doute qu'en présence de Jésus-Christ, crucifié auprès de lui, le malfaiteur qui reprend son acolyte a changé d'avis à propos du Fils de Dieu; nous dirions qu'il s'est repenti ou converti.
Nous ne savons pas si Jésus a d'abord parlé à cette homme, mais la présence du Christ était telle que confronté à l'homme même battu, crucifié, agonisant, il n'était pas possible de résister à la révélation de Dieu manifestée en lui, et à celle de sa grâce envers tous les hommes.
2.Le malfaiteur racheté
Car si le malfaiteur repenti a changé d'attitude vis-à-vis de l'homme Jésus, se moquant d'abord de lui avec tous les autres, puis reprenant plutôt l'autre brigand crucifié, c'est qu'il a rencontré Jésus-Christ, dont il avait peut-être entendu parler.Mais entendre parler du Christ, et le rencontrer, sont deux choses différentes, et pour cet homme la rencontre s'est produite aux dernières heures de son existence. Reconnaissant lui-même qu'il était juste qu'il fût mis à mort pour son crime, il confesse finalement, à travers ses reproches, que désormais il craint Dieu.
Qui peut imaginer l'expérience de cet homme, passé du supplice de la mise à mort, à la colère contre Jésus-Christ, à la prise de conscience de la grâce de Dieu à travers la présence à ses côtés de son fils bien-aimé, et à la confession ouverte de sa foi nouvelle, homme mauvais et condamné et recevant à la dernière extrémité le pardon de Dieu ?
Car Jésus lui-même lui confirme implicitement que non seulement il se souviendra de lui quand il viendra régner sur le monde, mais qu'il sera recueilli après sa mort, avec lui, au paradis (le "jardin"), repos de Dieu pour les âmes de ceux qui lui appartiennent.
3.La grâce infinie du Fils de Dieu
Que conclure de ce récit ? Qu'il y a un repos de Dieu pour les justes qui meurent dans la foi, et pas de tourments pour eux dans la mort.
Que l'on peut avoir été un homme mauvais et faire la rencontre de Jésus-Christ aux dernières heures de son existence, et que donc la grâce de Dieu est infinie pour atteindre l'homme qui est destiné à hériter du salut.
Qu'il n'est donc jamais trop tard pour se tourner vers le Sauveur de tous les hommes, lorsqu'en le contemplant crucifié, brisé pour nos péchés, nous discernons en lui celui qui a pris sur lui notre condamnation.
Que donc, si nous sommes chrétiens, nous pouvons aussi toujours revenir vers Jésus-Christ, pour recevoir de lui la grâce et le pardon dont nous avons besoin, chaque jour dans notre piété ou en revenant au Souverain pasteur après des années d'égarement.
Et si nous souffrons, que cela ne soit toutefois pas comme malfaiteurs (1 Pierre 4,15), mais comme chrétiens, car le salut gratuit de Dieu a coûté la mort de son Fils bien-aimé, ce qu'a compris le brigand repenti :
Et c'est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces, lui qui n'a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s'est point trouvé de fraude; lui qui, injurié, ne rendait point d'injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s'en remettait à celui qui juge justement; lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris. Car vous étiez comme des brebis errantes. Mais maintenant vous êtes retournés vers le pasteur et le gardien de vos âmes.
1re épître de Pierre, Chapitre 2, versets 21-24
J.B
Re: Le malfaiteur crucifié ou la grâce infinie [sermon]
@ Monique
Merci de votre contribution, qui me permet de réviser mon vocabulaire biblique et de compléter mon texte.
A propos de la repentance, je vois que vous m'opposez l'argument de silence du texte que j'ai utilisé dans une autre discussion. Les mots "repentance" et "conversion" sont associés de manière étroite et parfois interchangeable dans la traduction du Nouveau testament.
Or, en cherchant ici la contradiction pour elle-même, vous vous êtes arrêtée à l'absence de ce mot dans le récit et n'avez pas remarqué que le texte évoque clairement la réalité de la repentance, au sens où les récits de Marc et Matthieu nous disent que les deux brigands injuriaient Jésus, tandis que Luc nous rapport que l'un reprenait l'autre. Entre ces deux moments, il s'est donc passé quelque chose de l'ordre d'un "changement de mentalité" chez ce malfaiteur, ce qui est exactement ce que signifie le mot "μετανοία" (metanoia), qu'on traduit habituellement par "repentance".
La conversion, s'il fallait la distinguer de la repentance, lui est toutefois, à mon sens, indissociable. Les deux racines "μετανοέω" (métanoéô = changer d'avis, se repentir, se convertir) et "στέφω" (stréphô = changer, se retourner, se convertir) sont utilisées conjointement, par exemple, dans le même texte d'Actes 3,19, où Pierre s'adresse au peuple qui demande ce qu'il doit faire :
[μετανοήσατε οὖν καὶ ἐπιστρέψατε εἰς τὸ ἐξαλειφθῆναι ὑμῶν τὰς ἁμαρτίας]
Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés
Ici il est question que les hommes et femmes aient à se repentir, et à se convertir. Il s'agit donc bien d'une décision, d'une action qui incombe à l'être humain, contrairement à ce que vous affirmez. On pourrait évoquer d'autre textes, où le Christ lui-même exhorte à se repentir ou à se convertir.
En cherchant à supprimer la dimension humaine de la repentance et de la conversion - laquelle ne contredit pas qu'il s'agisse du don de Dieu, ce que je confesse moi aussi - à mon sens vous occultez un aspect essentiel de la foi chrétienne et de son rapport au salut.
Je ne peux qu'être d'accord avec vous sur le fait que le brigand repenti n'a produit aucune oeuvre méritoire pour son salut; quel est le sens de ce texte, sinon celui-ci ?
En revanche, de même que Jean le Baptise exhortait ceux qui venaient à lui à produire du fruit digne de la repentance, il me semble qu'on observe déjà chez lui ce fruit de "lèvres qui confessent" le nom de Jésus-Christ (Hébreux 13,15), et qui sont l'expression ou la confirmation de la justice acquise par la foi :
C'est en croyant du coeur qu'on parvient à la justice, et c'est en confessant de la bouche qu'on parvient au salut.
Epître de Paul aux Romains, Chapitre 10, verset 10
J.B
Merci de votre contribution, qui me permet de réviser mon vocabulaire biblique et de compléter mon texte.
A propos de la repentance, je vois que vous m'opposez l'argument de silence du texte que j'ai utilisé dans une autre discussion. Les mots "repentance" et "conversion" sont associés de manière étroite et parfois interchangeable dans la traduction du Nouveau testament.
Or, en cherchant ici la contradiction pour elle-même, vous vous êtes arrêtée à l'absence de ce mot dans le récit et n'avez pas remarqué que le texte évoque clairement la réalité de la repentance, au sens où les récits de Marc et Matthieu nous disent que les deux brigands injuriaient Jésus, tandis que Luc nous rapport que l'un reprenait l'autre. Entre ces deux moments, il s'est donc passé quelque chose de l'ordre d'un "changement de mentalité" chez ce malfaiteur, ce qui est exactement ce que signifie le mot "μετανοία" (metanoia), qu'on traduit habituellement par "repentance".
La conversion, s'il fallait la distinguer de la repentance, lui est toutefois, à mon sens, indissociable. Les deux racines "μετανοέω" (métanoéô = changer d'avis, se repentir, se convertir) et "στέφω" (stréphô = changer, se retourner, se convertir) sont utilisées conjointement, par exemple, dans le même texte d'Actes 3,19, où Pierre s'adresse au peuple qui demande ce qu'il doit faire :
[μετανοήσατε οὖν καὶ ἐπιστρέψατε εἰς τὸ ἐξαλειφθῆναι ὑμῶν τὰς ἁμαρτίας]
Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés
Ici il est question que les hommes et femmes aient à se repentir, et à se convertir. Il s'agit donc bien d'une décision, d'une action qui incombe à l'être humain, contrairement à ce que vous affirmez. On pourrait évoquer d'autre textes, où le Christ lui-même exhorte à se repentir ou à se convertir.
En cherchant à supprimer la dimension humaine de la repentance et de la conversion - laquelle ne contredit pas qu'il s'agisse du don de Dieu, ce que je confesse moi aussi - à mon sens vous occultez un aspect essentiel de la foi chrétienne et de son rapport au salut.
Je ne peux qu'être d'accord avec vous sur le fait que le brigand repenti n'a produit aucune oeuvre méritoire pour son salut; quel est le sens de ce texte, sinon celui-ci ?
En revanche, de même que Jean le Baptise exhortait ceux qui venaient à lui à produire du fruit digne de la repentance, il me semble qu'on observe déjà chez lui ce fruit de "lèvres qui confessent" le nom de Jésus-Christ (Hébreux 13,15), et qui sont l'expression ou la confirmation de la justice acquise par la foi :
C'est en croyant du coeur qu'on parvient à la justice, et c'est en confessant de la bouche qu'on parvient au salut.
Epître de Paul aux Romains, Chapitre 10, verset 10
J.B
Re: Le malfaiteur crucifié ou la grâce infinie [sermon]
@ Goyave
Oui, j'ai oublié une lettre en tapant le mot sur mon clavier grec, que j'ai toutefois mise dans la transcription; mais j'ai parlé de la racine, et pas du mot. Visiblement, c'était trop difficile pour vous de lire correctement puisque vous avez coupé la citation à l'endroit qui vous donnait tort. C'est parfaitement inutile et mesquin d'écrire un message pour ça - d'autant que dans l'extrait cité, la racine apparaît clairement avec la lettre manquante - mais j'imagine que la provocation habituelle vous manquait.
Voyez, je vous ai répondu : comme ça, vous avez l'impression qu'on s'intéresse à vous.
Oui, j'ai oublié une lettre en tapant le mot sur mon clavier grec, que j'ai toutefois mise dans la transcription; mais j'ai parlé de la racine, et pas du mot. Visiblement, c'était trop difficile pour vous de lire correctement puisque vous avez coupé la citation à l'endroit qui vous donnait tort. C'est parfaitement inutile et mesquin d'écrire un message pour ça - d'autant que dans l'extrait cité, la racine apparaît clairement avec la lettre manquante - mais j'imagine que la provocation habituelle vous manquait.
Voyez, je vous ai répondu : comme ça, vous avez l'impression qu'on s'intéresse à vous.
Re: Le malfaiteur crucifié ou la grâce infinie [sermon]
43 Jésus lui répondit: Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis.
Les témoins de Jéhovah interprètent ce verset ainsi
43 Jésus lui répondit: Je te le dis en vérité aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis.
Ce qui déforme le sens du verset.
Les témoins de Jéhovah interprètent ce verset ainsi
43 Jésus lui répondit: Je te le dis en vérité aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis.
Ce qui déforme le sens du verset.
Re: Le malfaiteur crucifié ou la grâce infinie [sermon]
jane a écrit:43 Jésus lui répondit: Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis.
Les témoins de Jéhovah interprètent ce verset ainsi
43 Jésus lui répondit: Je te le dis en vérité aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis.
Ce qui déforme le sens du verset.
la ponctuation tout comme les majuscule datent des byzantin au 10e siècles environs ...donc existe pas dans la bible
Ombre450- Messages : 3841
Date d'inscription : 30/06/2012
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Localisation : toulon
Re: Le malfaiteur crucifié ou la grâce infinie [sermon]
@ Monique
Vous me semblez un peu à cran sur les notions de culpabilité ou de condamnation. Il me semble que la repentance procède d'une prise de conscience de son propre péché, qui est précisément une conscience de culpabilité, et d'un jugement à venir. Je ne vois pas de raison de considérer que ces choses seraient contraires à l'oeuvre de l'Esprit, pas de raison non plus de l'exclure de l'expérience du protagoniste de ce texte, d'autant plus si c'est un schéma naturel de réaction face à la révélation du jugement et de la miséricorde de יהוה.
En ce sens, je serais bien d'accord avec vous pour dire que la repentance est une réaction à l'oeuvre du Saint-Esprit dans le coeur de l'homme, lequel convainc le monde en ce qui concerne "le péché, la justice et le jugement" : je ne prétends pas que l'homme y vient par ses propres efforts de réflexion. Mais cela n'exclut pas, je le répète, que l'homme ait à réaliser cette repentance. C'est ce que montre la philologie biblique, où le Christ et les apôtres exhortent les hommes à se repentir : leur participation est demandée.
Pour le reste, je ne doute pas qu'en effet le malfaiteur ait été confondu par ce qu'il voyait du Christ sur la Croix. Peut-être même était-il de culture hébraïque, et connaissait-il le texte d'Esaïe, qui nous parle de cet agneau que vous évoquez. Nous l'interrogerons à ce sujet lorsque nous ferons sa connaissance dans le paradis de Dieu et qu'on chantera son histoire dans la Jérusalem céleste.
Vous me semblez un peu à cran sur les notions de culpabilité ou de condamnation. Il me semble que la repentance procède d'une prise de conscience de son propre péché, qui est précisément une conscience de culpabilité, et d'un jugement à venir. Je ne vois pas de raison de considérer que ces choses seraient contraires à l'oeuvre de l'Esprit, pas de raison non plus de l'exclure de l'expérience du protagoniste de ce texte, d'autant plus si c'est un schéma naturel de réaction face à la révélation du jugement et de la miséricorde de יהוה.
En ce sens, je serais bien d'accord avec vous pour dire que la repentance est une réaction à l'oeuvre du Saint-Esprit dans le coeur de l'homme, lequel convainc le monde en ce qui concerne "le péché, la justice et le jugement" : je ne prétends pas que l'homme y vient par ses propres efforts de réflexion. Mais cela n'exclut pas, je le répète, que l'homme ait à réaliser cette repentance. C'est ce que montre la philologie biblique, où le Christ et les apôtres exhortent les hommes à se repentir : leur participation est demandée.
Pour le reste, je ne doute pas qu'en effet le malfaiteur ait été confondu par ce qu'il voyait du Christ sur la Croix. Peut-être même était-il de culture hébraïque, et connaissait-il le texte d'Esaïe, qui nous parle de cet agneau que vous évoquez. Nous l'interrogerons à ce sujet lorsque nous ferons sa connaissance dans le paradis de Dieu et qu'on chantera son histoire dans la Jérusalem céleste.
Re: Le malfaiteur crucifié ou la grâce infinie [sermon]
Beowulf a écrit:@ Monique
Vous me semblez un peu à cran sur les notions de culpabilité ou de condamnation. Il me semble que la repentance procède d'une prise de conscience de son propre péché, qui est précisément une conscience de culpabilité, et d'un jugement à venir. Je ne vois pas de raison de considérer que ces choses seraient contraires à l'oeuvre de l'Esprit, pas de raison non plus de l'exclure de l'expérience du protagoniste de ce texte, d'autant plus si c'est un schéma naturel de réaction face à la révélation du jugement et de la miséricorde de יהוה.
En ce sens, je serais bien d'accord avec vous pour dire que la repentance est une réaction à l'oeuvre du Saint-Esprit dans le coeur de l'homme, lequel convainc le monde en ce qui concerne "le péché, la justice et le jugement" : je ne prétends pas que l'homme y vient par ses propres efforts de réflexion. Mais cela n'exclut pas, je le répète, que l'homme ait à réaliser cette repentance. C'est ce que montre la philologie biblique, où le Christ et les apôtres exhortent les hommes à se repentir : leur participation est demandée.
Pour le reste, je ne doute pas qu'en effet le malfaiteur ait été confondu par ce qu'il voyait du Christ sur la Croix. Peut-être même était-il de culture hébraïque, et connaissait-il le texte d'Esaïe, qui nous parle de cet agneau que vous évoquez. Nous l'interrogerons à ce sujet lorsque nous ferons sa connaissance dans le paradis de Dieu et qu'on chantera son histoire dans la Jérusalem céleste.
coucou
juste c'est sur que le bon larron est juif ...la crucifixion est que pour les non romains et on est a jerusalem ...dans le cas contraire on aurait préciser sa nationalité
Ombre450- Messages : 3841
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Re: Le malfaiteur crucifié ou la grâce infinie [sermon]
@ jane, Ombre450
Il y a en effet ici un élément équivoque dans le texte, même si le collationnement du NA28 ne recense pas ici de lieu variant.
Ceci étant dit, qu'on le prenne dans un sens ou dans l'autre, le résultat est le même : Jésus-Christ promet à un malfaiteur crucifié pour son crime qu'il sera avec lui dans le paradis de Dieu.
Il y a en effet ici un élément équivoque dans le texte, même si le collationnement du NA28 ne recense pas ici de lieu variant.
Ceci étant dit, qu'on le prenne dans un sens ou dans l'autre, le résultat est le même : Jésus-Christ promet à un malfaiteur crucifié pour son crime qu'il sera avec lui dans le paradis de Dieu.
Re: Le malfaiteur crucifié ou la grâce infinie [sermon]
Beowulf a écrit:@ jane, Ombre450
Il y a en effet ici un élément équivoque dans le texte, même si le collationnement du NA28 ne recense pas ici de lieu variant.
Ceci étant dit, qu'on le prenne dans un sens ou dans l'autre, le résultat est le même : Jésus-Christ promet à un malfaiteur crucifié pour son crime qu'il sera avec lui dans le paradis de Dieu.
a ceci prés que dire je te le dis aujourd'hui est absurde tandis que tu sera au paradis aujourd'hui a un sens
je te le dis aujourd'hui ...ben ouais tu me la pas dis hier ...
Ombre450- Messages : 3841
Date d'inscription : 30/06/2012
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Localisation : toulon
Re: Le malfaiteur crucifié ou la grâce infinie [sermon]
Beowulf a écrit:@ Goyave
Oui, j'ai oublié une lettre en tapant le mot sur mon clavier grec, que j'ai toutefois mise dans la transcription; mais j'ai parlé de la racine, et pas du mot. Visiblement, c'était trop difficile pour vous de lire correctement puisque vous avez coupé la citation à l'endroit qui vous donnait tort. C'est parfaitement inutile et mesquin d'écrire un message pour ça - d'autant que dans l'extrait cité, la racine apparaît clairement avec la lettre manquante - mais j'imagine que la provocation habituelle vous manquait.
Voyez, je vous ai répondu : comme ça, vous avez l'impression qu'on s'intéresse à vous.
Re: Le malfaiteur crucifié ou la grâce infinie [sermon]
Où était Jésus pendant les trois jours séparant sa mort de sa résurrection ? avec me bon larron au Paradis ?
1 Pierre 3:19 enseigne-t-il que Jésus a prêché en enfer ?
C'est alors aussi qu'il est allé faire une proclamation aux esprits en prison, (1 Pierre 3:19)
1 Pierre 3:19 enseigne-t-il que Jésus a prêché en enfer ?
C'est alors aussi qu'il est allé faire une proclamation aux esprits en prison, (1 Pierre 3:19)
Re: Le malfaiteur crucifié ou la grâce infinie [sermon]
Goyave a écrit:Pour rappel :
"Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent" - Jésus-Christ
"Mais je vous dis, à vous qui m'écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent." - Jésus-Christ
Peux tu nous nous donner les versets auxquels tu fais référence ?
Re: Le malfaiteur crucifié ou la grâce infinie [sermon]
Cette déformation calomnieuse de mes propos n'a besoin pour réfutation que de sa propre ineptie, tant notamment l'Ecriture est explicite sur la réprobation et sur le caractère conditionnel du salut. Mais celui qui rejette la doctrine du jugement éternel (Hébreux 6,2) rejette aussi l'Ecriture, et avec elle Jésus-Christ, qu'il prétend confesser.
---
Ceci étant dit, c'est toutefois l'occasion de préciser un point qui peut prêter à confusion et risquer d'ébranler ceux qui sont mal affermis, ou d'égarer ceux qui cherchent. Lorsque je parle de "destin" au sujet du malfaiteur repenti, je n'exclus évidemment pas la responsabilité de chaque homme dans sa détermination au salut, comme j'en ai protesté dans mon échange avec Monique.
A mon sens la liberté de l'homme est authentique, mais ne peut jamais prendre Dieu de court, lui qui dans sa transcendance connaît toutes choses par prescience : il peut ainsi intégrer les actes libres des créatures finies dans son dessein éternel, qu'il dispense dans sa toute-puissance. C'est ce qu'on appelle en termes techniques l'infra-lapsarisme, et j'aborderai sans doute ce point dans un sujet du forum "Questions diverses".
Quoiqu'il en soit, les deux malfaiteurs, comme tous les hommes, sont responsables de la réponse qu'ils donnent à la révélation de la grâce infinie - mais non pas inconditionnelle - de Dieu en Jésus-Christ, et celui qui est réprouvé ne l'est pas parce qu'il y aurait été "mécaniquement" destiné. Cela n'empêche pas de parler de destin pour associer leur choix à l'oeuvre divine, et en premier lieu parce que l'Ecriture elle-même parle ainsi, et précisément à ce sujet :
Le sabbat suivant, presque toute la ville se rassembla pour entendre la parole de Dieu. Les Juifs, voyant la foule, furent remplis de jalousie, et ils s'opposaient à ce que disait Paul, en le contredisant et en l'injuriant. Paul et Barnabas leur dirent avec assurance: C'est à vous premièrement que la parole de Dieu devait être annoncée; mais, puisque vous la repoussez, et que vous vous jugez vous-mêmes indignes de la vie éternelle, voici, nous nous tournons vers les païens. Car ainsi nous l'a ordonné le Seigneur: Je t'ai établi pour être la lumière des nations, Pour porter le salut jusqu'aux extrémités de la terre. Les païens se réjouissaient en entendant cela, ils glorifiaient la parole du Seigneur, et tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle crurent.
Livre des Actes, Chapitre 13, versets 44-48
Dans ce texte qui met en oeuvre tous ces aspects, nous voyons d'abord certains juifs qui s'opposent à la prédication de Paul, laquelle est consignée aujourd'hui pour nous dans l'Ecriture, en le contredisant et en l'injuriant; l'apôtre considère que ceux-ci se jugent eux-mêmes indignes de la vie éternelle : ils sont donc responsables de leur réprobation. Mais ceci a pour effet que beaucoup de ceux qui écoutent croient à la prédication apostolique : et le même Luc, auteur du texte que j'ai proposé ici, nous dit qu'ils y étaient destinés.
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Ceci étant dit, c'est toutefois l'occasion de préciser un point qui peut prêter à confusion et risquer d'ébranler ceux qui sont mal affermis, ou d'égarer ceux qui cherchent. Lorsque je parle de "destin" au sujet du malfaiteur repenti, je n'exclus évidemment pas la responsabilité de chaque homme dans sa détermination au salut, comme j'en ai protesté dans mon échange avec Monique.
A mon sens la liberté de l'homme est authentique, mais ne peut jamais prendre Dieu de court, lui qui dans sa transcendance connaît toutes choses par prescience : il peut ainsi intégrer les actes libres des créatures finies dans son dessein éternel, qu'il dispense dans sa toute-puissance. C'est ce qu'on appelle en termes techniques l'infra-lapsarisme, et j'aborderai sans doute ce point dans un sujet du forum "Questions diverses".
Quoiqu'il en soit, les deux malfaiteurs, comme tous les hommes, sont responsables de la réponse qu'ils donnent à la révélation de la grâce infinie - mais non pas inconditionnelle - de Dieu en Jésus-Christ, et celui qui est réprouvé ne l'est pas parce qu'il y aurait été "mécaniquement" destiné. Cela n'empêche pas de parler de destin pour associer leur choix à l'oeuvre divine, et en premier lieu parce que l'Ecriture elle-même parle ainsi, et précisément à ce sujet :
Le sabbat suivant, presque toute la ville se rassembla pour entendre la parole de Dieu. Les Juifs, voyant la foule, furent remplis de jalousie, et ils s'opposaient à ce que disait Paul, en le contredisant et en l'injuriant. Paul et Barnabas leur dirent avec assurance: C'est à vous premièrement que la parole de Dieu devait être annoncée; mais, puisque vous la repoussez, et que vous vous jugez vous-mêmes indignes de la vie éternelle, voici, nous nous tournons vers les païens. Car ainsi nous l'a ordonné le Seigneur: Je t'ai établi pour être la lumière des nations, Pour porter le salut jusqu'aux extrémités de la terre. Les païens se réjouissaient en entendant cela, ils glorifiaient la parole du Seigneur, et tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle crurent.
Livre des Actes, Chapitre 13, versets 44-48
Dans ce texte qui met en oeuvre tous ces aspects, nous voyons d'abord certains juifs qui s'opposent à la prédication de Paul, laquelle est consignée aujourd'hui pour nous dans l'Ecriture, en le contredisant et en l'injuriant; l'apôtre considère que ceux-ci se jugent eux-mêmes indignes de la vie éternelle : ils sont donc responsables de leur réprobation. Mais ceci a pour effet que beaucoup de ceux qui écoutent croient à la prédication apostolique : et le même Luc, auteur du texte que j'ai proposé ici, nous dit qu'ils y étaient destinés.
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