Réponse aux Pharisiens

Matthieu 22:34-40

La mise à l'épreuve de Jésus par les chefs religieux pendant la semaine de la Passion se poursuit. Le texte de ce jour nous présente la confrontation finale. Dans ce débat final, Jésus donne ce qu'on appelle la Grande Commission : que ceux qui sont conduits par l'Esprit Saint obéissent à Jésus et aiment Dieu et leur prochain. Cela devient le code d'éthique spirituel de Jésus pour nous : quiconque aime Dieu, aimera son prochain de l'amour de Dieu. C'est la leçon de toute l'Écriture biblique.

Dieu ne nous a pas donné la Bible pour que nous nous battions pour savoir quelle interprétation est la bonne, pour que nous parlions d'une fin du monde que personne ne peut connaître à l'avance, pour que nous inspirions la peur aux gens, pour que nous soyons à l'avant-garde de l'orgueil, en nous proclamant les élus de Dieu. Dieu ne nous a pas non plus donné la Bible pour que nous puissions déployer notre imagination sans rêne, au delà de l'inspiration du Saint Esprit, sans aucune base d'étude biblique , pour en faire des interprétations mystiques narcissiques. Il nous a donné la Bible pour que nous puissions aimer notre prochain comme nous-mêmes, et toute interprétation de la Bible qui ne correspond pas à cet amour de Dieu sera inutile et fausse.

Après que les sadducéens se soient éloignés, ne sachant plus quoi répondre à la réponse de Jésus, les pharisiens sont arrivés. En tant qu'école de pensée favorable à la résurrection, ils ont dû arriver avec des sentiments mitigés. D'un côté, ils devaient être heureux que les Sadducéens aient eu tort au sujet de la résurrection, mais d'un autre côté, ils devaient être furieux que Jésus ait gagné un autre argument. Les Pharisiens savaient déjà, en théorie, quel commandement de la loi était le plus important. Supposant que Jésus connaîtrait la loi moins bien qu'eux, ils lui ont posé la question "Quel est le plus grand de toute la loi ?", espérant conduire Jésus à trébucher cet cette question théologique.

Jésus commence sa réponse en citant le Shema d'Israël (un résumé des croyances que les Juifs récitent chaque matin et chaque soir) : aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de tout son esprit, car Dieu a déjà donné son amour absolu et parfait à son peuple qui l'aime. Il cite ensuite Lévitique 19:18, qui parle de l'amour du prochain. Lorsqu'il nous est dit d'aimer notre prochain comme nous-mêmes, il ne s'agit pas d'être désintéressé de soi-même et centré uniquement sur l'autre, mais d'aimer et de prendre soin de nos voisions comme s'ils faisaient partie de nous-mêmes.

Au verset 40, Jésus explique que ces deux codes sont les commandements de Dieu qui résument l'ensemble de l'Ancien Testament. Toute l'Écriture doit être interprétée comme la clé de l'amour de Dieu et de notre prochain, et toute interprétation de l'Écriture doit nous conduire à cette source d'amour.

Seigneur, permets-nous de t'aimer de tout notre être et, ce faisant, donne-nous un sens plus profond de l'amour que tu nous as donné, afin que nous en soyons tellement remplis que nous ne puissions nous empêcher d'aimer notre prochain de ton amour.

34 Les pharisiens, ayant appris quil avait réduit au silence les sadducéens, se rassemblèrent,
35 et l'un deux, docteur de la loi, lui fit cette question, pour léprouver:
36 Maître, quel est le plus grand commandement de la loi?
37 Jésus lui répondit: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée.
38 C'est le premier et le plus grand commandement.
39 Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
40 De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes.