la sainte cène

Réflexions sur les sacrements n° 19
1 Corinthiens 13:13 Maintenant donc ces trois choses demeurent: la foi, l'espérance, la charité; mais la plus grande de ces choses, c'est la charité.
La foi rend possible l'impossible. C'est grâce à la puissance infinie de l'Esprit Saint et à notre foi en la Trinité divine que le Christ ressuscité, assis au ciel, nous offre ici, sur cette terre, sa vie de résurrection.
Si l'on pense que cette foi peut émaner de nous-mêmes, elle ne peut être celle qui nous unit au Christ ressuscité ; elle émane de l'Esprit Saint et nous est accordée comme un don.
L'Esprit Saint n'est pas limité par l'espace ni le temps, il peut unir toutes choses, qu'elles soient élevées ou modestes. La gloire de Dieu brille dans ces unions que nous, humains, n'aurions jamais pu imaginer. Les deux entités les plus éloignées sont le divin et l'humanité déchue d'Adam. L'œuvre la plus glorieuse de l'Esprit Saint est celle qui unit Jésus-Christ à nous.
Par l'Esprit Saint, le vin et le pain de l'Eucharistie s'unissent au sang et au corps de Jésus, pénétrant notre être pour devenir notre propre sang et notre propre chair. De même, par l'Esprit Saint, la vie de résurrection de Jésus s'unit à nos corps mortels pour nous donner la vie après la mort et nous permettre de vivre dès maintenant cette vie de résurrection dans notre corps, par l'espérance et la foi.
Sans cette espérance et cette foi, nous ne pouvons vivre l'amour du Christ dans ce monde.
C'est la puissance et la grâce de l'Esprit Saint qui nous permettent de reconnaître et de croire en cette puissance qui donne forme au symbole du sacrement. Contrairement à la transsubstantiation catholique, le corps et le sang du Christ ne sont pas présents dans le pain et le vin, mais le Christ, dans les cieux, est uni au pain et au vin par le Saint-Esprit, et il est uni à nous lorsque nous les consommons. Contrairement au symbolisme de Zwingli, le pain n'est pas simplement une image rappelant le nom du Christ, mais un symbole nous transmettant la réalité du Christ, indissociable de cette réalité.
De même que la parole du Seigneur porte toujours du fruit, les sacrements institués par le Seigneur nous transmettent toujours son corps, sa vie. En participant aux sacrements, grâce à la foi donnée par l'Esprit Saint, nous prenons part au Corps du Christ.
C'est le mystère et la gloire de la Trinité. Si nous ne croyons pas en la Trinité divine, nous ne pouvons croire au mystère de l'Eucharistie. En maintenant notre foi dans la promesse du Seigneur Jésus de donner sa vie dans l'Eucharistie, nous pouvons conserver la grâce du Seigneur, qui communique la réalité invisible à travers un sacrement visible.

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Bonjour,

On devrait remplacer le mot charité, qui est ancien et perd du sens, par le mot amour.

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Merci pour ce partage. Le symbole dans le domaine spirituel et aux yeux de Dieu ne fait qu'un avec ce qu'il désigne. On peut le voir notamment lorsque nous sommes mis en garde contre les mauvaises façons de prendre le repas. (1 Corinthiens 11)

La transsubstantiation comme d'autres doctrines surperpose des attentes spirituelles à ce qui est déjà pleinement là et donné, avec ou sans développement théologique élaboré d'ailleurs.

Cependant Dieu dans sa grâce sait aussi répondre à ceux qui le cherchent par l'intermédiaire des rallonges de la superstition ou à travers des signes particuliers : "si je touche ses vêtements je serai guérie".

On peut voir dans la célébration de la Cène un moyen de revivre la croix comme les juifs revivent la sortie d'Égypte à Pâque. On peut admettre que le culte qui consiste à offrir des sacrifices de reconnaissances est un don de notre personne à l'image de Christ qui s'est donné à la croix pour nous. Néanmoins réactualiser le sacrifice de Christ par la Cène de sorte à "appliquer" la Grâce à des situations ou personnes présentes est encore une surimposition. A chaque fois que nous revenons à la croix pour déposer nos fardeaux ou que nous marchons par la foi en nous reposant sur ce qui y a été accomplis la Grâce peut être expérimentée. Lorsque cela est conditionné à un rite les témoignages sont malheureusement souvent moins nombreux dans ce sens. Ils sont souvent attribué a l'observance du rite ou le rite en lui-même.