Muller VS Darby
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Re: Muller VS Darby
gerardh a écrit: ... Ainsi, notre rôle spécifique au sein de la chrétienté est celui de présenter un culte rendu en esprit et en vérité (1) . Tous les chrétiens, sains dans leur conduite (2) , dans leur foi et leurs associations, ont vocation, étant eux aussi, comme les autres, membres du corps, à célébrer la Cène à la table du Seigneur (3) . A signaler toutefois, les précautions sans doute trop excessives que nous mettons à les y recevoir, que ce soit à titre occasionnel ou non, malgré le fait que cela doit être abordé quand même avec grand sérieux par l’assemblée locale concernée. Car cet exercice n’est pas seulement individuel, mais collectif au niveau des assemblées locales. Ainsi ceux qui sont dans un état moral ou doctrinal perverti n’y ont pas concrètement accès du fait que le Seigneur est saint, quoique tous soient embrassés dans le cœur des célébrants en tant que membres du corps du Christ et participants à l’unité de l’Eglise. Ils sont néanmoins bienvenus dans les réunions, ainsi que tout public.
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(1) D'accord, rien à ajouter.
(2) En principe du moins. La sainteté auto-déclarée de certains chrétiens pose problème car cette sainteté est l'oeuvre d'une vie. Comment dès lors en être convaincu ?
(3) C'est lors de la Cène que j'ai été témoin (à de nombreuses reprises) d'hypocrisie religieuse.
alaind2- Messages : 1202
Date d'inscription : 28/11/2014
Age : 63
Re: Muller VS Darby
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Bonjour alaind2,
Note que j’ai mentionné le mot « sain » et non « saint », même si les deux termes ont des points communs.
Le point de départ est en 2 Timothée 2 : 19 : «le Seigneur connaît ceux qui sont siens ». Certes, mais comment avancer « avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur » (verset 22) ?
L’assemblée « dite de frères », qui est amenée à prendre des décisions, a notamment reçu du Seigneur la capacité de lier ou délier en Son Nom. Elle doit le faire avec amour et droiture. N’oublions pas cela. Par ailleurs, elle a une sorte de droit de regard, toujours dans la vérité et dans l’amour, sur la conduite des membres du corps. C’est l’assemblée qui décide, pas les seuls frères, même si ces derniers sont en charge de préparer la décision. Concrètement parlant, les sœurs peuvent apporter leurs éléments et leurs appréciations en confiant leurs observations à un frère. Donc elles n’ont pas seulement la charge d’entériner la concertation préalable des frères, contrairement à ce qui se pratique encore ici ou là.
L’assemblée n’est pas une démocratie, mais une théocratie. La décision ne se vote pas et ne s’appuie pas sur une quelconque majorité des fidèles. La Parole parle du « grand nombre », mais une note précise que cela signifie « l’assemblée entière ». Donc l’unanimité est très souhaitable. Néanmoins, si serait-ce un seul frère a des réserves, l’assemblée attendra de toutes manières, et examinera si les réserves faites sont sérieuses et recevables, sinon on ne les prendra pas en considération.
Une décision d’assemblée plus heureuse est la réception d’un chrétien à la table du Seigneur. La personne demande sa place, puisqu’effectivement, tout chrétien sain dans sa foi et dans sa marche a sa place à la table. Si ce n’est pas le cas s’agissant de sa conduite, il ne peut pas être reçu, bien qu’il soit de toutes manières un chrétien, pouvant même prendre place sur nos bancs.
La gloire du Seigneur est à rechercher par les frères pour cette réception. Aussi, suite à sa demande de réception, la personne est reçue par 2 ou 3 frères à l’occasion d’un ou plusieurs entretiens. Ces entretiens sont ou devraient être chaleureux, mais sérieux. Il s’agit de s’assurer autant que possible (mais il y a eu des échecs affligeants) que cet ami est chrétien, et qu’il est sain dans sa foi et dans sa marche. On n’attend pas de lui qu’il soit un docteur en théologie (d’ailleurs nous n’aimons pas la théologie !), ni une perfection chimérique, mais une marche séparée du mal, dans le jugement de soi. On lui explique (ou on devrait lui expliquer), ce qu’est le rassemblement selon le principe de l’unité du corps de Christ.
Nos devanciers nous ont aussi indiqué, et c’est là que le bât blesse, qu’on ne devrait même pas exiger de lui de renoncer au système chrétien antérieurement fréquenté, et pas non plus d’être d’accord avec nous quant aux questions doctrinales (sauf évidemment leurs invariants essentiels).
A la fin de ces entretiens, les frères ayant tenu les entretiens, et libres par rapport à cette réception, communiquent leur conviction aux autres frères, qui, s’ils sont aussi libres, présentent la demande à l’assemblée. En effet, c’est l’assemblée, frères et sœurs, qui prend la décision. Comme déjà indiqué, les sœurs devraient être libres (le sont-elles toujours ?) de donner leur sentiment, voire même leur opposition s’il y a un motif sérieux à invoquer (ce qui alors n’est pas à l’honneur des frères ayant fait les entretiens).
Au bout de plusieurs mois, la personne est reçue à la table du Seigneur. Cette durée est excessive. Des frères africains, ayant su cela un jour, s’en sont émus. Cependant cette durée peut être raccourcie si l’impétrant appartient à une famille chrétienne bien connue, ce qui est en fait faire acception de personnes.
Une question parallèle très délicate et susceptible à terme de lourds désaccords à terme est le sujet de la réception dite « occasionnelle ». Cette expression n’est pas scripturaire, mais concrètement elle concernerait un chrétien d’un autre milieu, par exemple en visite dans une localité, et qui souhaiterait, comme il en a le droit, rompre le pain à la table du Seigneur dans l’assemblée locale. Les frères devraient alors le recevoir, moyennant certaines conditions, sinon ils formeraient une secte. Mais l’examen de son cas ne pourrait que se faire de manière plus rapide et plus sommaire que pour une réception « classique », ce qui dans un sens dénote un certain manque de cohérence.
Alors si ce chrétien ne se présente au culte que 10 mn avant qu’il ne commence, il serait bien sur impossible de le recevoir aussi rapidement. Cependant s’il s’annonce suffisamment à l’avance, les frères devraient le rencontrer, et s’entretenir avec lui comme d’habitude (mais rapidement), et tolérer en lui les différences de cultures chrétiennes, au même titre que l’auraient fait nos devanciers du réveil.
Or concrètement deux attitudes sont possibles : soit pratiquer plus ou moins libéralement ces réceptions occasionnelles, comme le font, mais sans doute avec excès, nos frères « élargis» ; soit refuser mordicus ces réceptions, comme nous le faisons dans la plupart de nos assemblées sauf dans des cas hyper exceptionnels. Ces façons de faire semblent toutes deux très excessives et font même fi des principes essentiels relatifs au corps de Christ et à la table du Seigneur.
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Bonjour alaind2,
Note que j’ai mentionné le mot « sain » et non « saint », même si les deux termes ont des points communs.
Le point de départ est en 2 Timothée 2 : 19 : «le Seigneur connaît ceux qui sont siens ». Certes, mais comment avancer « avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur » (verset 22) ?
L’assemblée « dite de frères », qui est amenée à prendre des décisions, a notamment reçu du Seigneur la capacité de lier ou délier en Son Nom. Elle doit le faire avec amour et droiture. N’oublions pas cela. Par ailleurs, elle a une sorte de droit de regard, toujours dans la vérité et dans l’amour, sur la conduite des membres du corps. C’est l’assemblée qui décide, pas les seuls frères, même si ces derniers sont en charge de préparer la décision. Concrètement parlant, les sœurs peuvent apporter leurs éléments et leurs appréciations en confiant leurs observations à un frère. Donc elles n’ont pas seulement la charge d’entériner la concertation préalable des frères, contrairement à ce qui se pratique encore ici ou là.
L’assemblée n’est pas une démocratie, mais une théocratie. La décision ne se vote pas et ne s’appuie pas sur une quelconque majorité des fidèles. La Parole parle du « grand nombre », mais une note précise que cela signifie « l’assemblée entière ». Donc l’unanimité est très souhaitable. Néanmoins, si serait-ce un seul frère a des réserves, l’assemblée attendra de toutes manières, et examinera si les réserves faites sont sérieuses et recevables, sinon on ne les prendra pas en considération.
Une décision d’assemblée plus heureuse est la réception d’un chrétien à la table du Seigneur. La personne demande sa place, puisqu’effectivement, tout chrétien sain dans sa foi et dans sa marche a sa place à la table. Si ce n’est pas le cas s’agissant de sa conduite, il ne peut pas être reçu, bien qu’il soit de toutes manières un chrétien, pouvant même prendre place sur nos bancs.
La gloire du Seigneur est à rechercher par les frères pour cette réception. Aussi, suite à sa demande de réception, la personne est reçue par 2 ou 3 frères à l’occasion d’un ou plusieurs entretiens. Ces entretiens sont ou devraient être chaleureux, mais sérieux. Il s’agit de s’assurer autant que possible (mais il y a eu des échecs affligeants) que cet ami est chrétien, et qu’il est sain dans sa foi et dans sa marche. On n’attend pas de lui qu’il soit un docteur en théologie (d’ailleurs nous n’aimons pas la théologie !), ni une perfection chimérique, mais une marche séparée du mal, dans le jugement de soi. On lui explique (ou on devrait lui expliquer), ce qu’est le rassemblement selon le principe de l’unité du corps de Christ.
Nos devanciers nous ont aussi indiqué, et c’est là que le bât blesse, qu’on ne devrait même pas exiger de lui de renoncer au système chrétien antérieurement fréquenté, et pas non plus d’être d’accord avec nous quant aux questions doctrinales (sauf évidemment leurs invariants essentiels).
A la fin de ces entretiens, les frères ayant tenu les entretiens, et libres par rapport à cette réception, communiquent leur conviction aux autres frères, qui, s’ils sont aussi libres, présentent la demande à l’assemblée. En effet, c’est l’assemblée, frères et sœurs, qui prend la décision. Comme déjà indiqué, les sœurs devraient être libres (le sont-elles toujours ?) de donner leur sentiment, voire même leur opposition s’il y a un motif sérieux à invoquer (ce qui alors n’est pas à l’honneur des frères ayant fait les entretiens).
Au bout de plusieurs mois, la personne est reçue à la table du Seigneur. Cette durée est excessive. Des frères africains, ayant su cela un jour, s’en sont émus. Cependant cette durée peut être raccourcie si l’impétrant appartient à une famille chrétienne bien connue, ce qui est en fait faire acception de personnes.
Une question parallèle très délicate et susceptible à terme de lourds désaccords à terme est le sujet de la réception dite « occasionnelle ». Cette expression n’est pas scripturaire, mais concrètement elle concernerait un chrétien d’un autre milieu, par exemple en visite dans une localité, et qui souhaiterait, comme il en a le droit, rompre le pain à la table du Seigneur dans l’assemblée locale. Les frères devraient alors le recevoir, moyennant certaines conditions, sinon ils formeraient une secte. Mais l’examen de son cas ne pourrait que se faire de manière plus rapide et plus sommaire que pour une réception « classique », ce qui dans un sens dénote un certain manque de cohérence.
Alors si ce chrétien ne se présente au culte que 10 mn avant qu’il ne commence, il serait bien sur impossible de le recevoir aussi rapidement. Cependant s’il s’annonce suffisamment à l’avance, les frères devraient le rencontrer, et s’entretenir avec lui comme d’habitude (mais rapidement), et tolérer en lui les différences de cultures chrétiennes, au même titre que l’auraient fait nos devanciers du réveil.
Or concrètement deux attitudes sont possibles : soit pratiquer plus ou moins libéralement ces réceptions occasionnelles, comme le font, mais sans doute avec excès, nos frères « élargis» ; soit refuser mordicus ces réceptions, comme nous le faisons dans la plupart de nos assemblées sauf dans des cas hyper exceptionnels. Ces façons de faire semblent toutes deux très excessives et font même fi des principes essentiels relatifs au corps de Christ et à la table du Seigneur.
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gerardh- Messages : 5916
Date d'inscription : 30/06/2012
Re: Muller VS Darby
Gérardh a écrit:L’assemblée « dite de frères », qui est amenée à prendre des décisions, a notamment reçu du Seigneur la capacité de lier ou délier en Son Nom
Le verset ne dit pas "ce que l'assemblée liera", mais "ce que vous lierez". Le verset ne dit pas non plus "en son nom"
D'autre part l'exemple donné par la parole de Dieu dans les versets 15à17 de Matthieu 18, précède la promesse du verset 18.
Un frère est offensé, il est appelé à chercher à gagner le frère offenseur, c'est à dire faire en sorte que l'offenseur se repente, s'il n'y arrive pas seul, il lui faut prendre deux ou trois frères avec lui, et si il n'y a pas encore de repentance, il doit le dire à l'assemblée, et si la répréhension de l'assemblée ne suffit pas alors il est appelé à ne pas avoir de relation fraternelles avec le frère offenseur.
Le but de ce comportement est encore la repentance du frère offenseur et Dieu promet que ce comportement lié sur la terre est aussi lié dans le ciel, c'est à dire sur le plan spirituel. Le frère offenseur a un lien dans son esprit en relation avec son manque de repentance à cause du comportement sur la terre du frère qu'il offense.
La promesse du verset 18 peut être prise pour une assemblée, mais elle concerne premièrement les individus.
Quand il s'agit de la cène du Seigneur qui est un acte collectif, alors l'assemblée toute entière est concernée, donc, elle peut avoir la promesse de ce verset. Mais, dans le cas du méchant, chacun a un comportement à avoir pour amener la personne à la repentance: "n'ayez pas de commerce avec lui"
Et ce comportement est individuel.
Par contre, il n'est pas dit "au nom du Seigneur".
Ce qui est lié sur la terre peut parfois être injuste, alors, dans le ciel, sur le plan spirituel, Dieu, lui, est juste dans l'exercice qu'il fait peser sur la personne pour l'amener là où il veut.
francineregard- Messages : 882
Date d'inscription : 02/03/2020
Re: Muller VS Darby
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Hello Francine,
Je me souviens qu’il y a un certain nombre d’années, tu avais étudié de profondeur le thème « lier et délier ».
Tu avais établi des conclusions que j’ai été loin de toujours bien comprendre !
Il faut remarquer déjà que, dans les deux cas de Matthieu 16 ou 18, le Seigneur ne parle pas directement de personnes, mais Il dit chaque fois : « tout ce que… ».
Par ailleurs, ces mots : « Tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel », n’impliquent nullement que Pierre ou l’Église puisse lier quoi que ce soit dans le ciel. Tout ce qui dans le christianisme appartenait au ciel lui-même, tout ce qui était fait dans le ciel, était en dehors du ressort et de Pierre et de L’Église ; ni Pierre ni l’Église n’avaient, dans ce domaine-là, aucun pouvoir. Pierre liait ou déliait les choses sur la terre, et là seulement : l’administration qui lui était confiée n’allait pas au-delà. Ce qu’il faisait dans cet ordre de choses, le ciel le sanctionnait ; mais Pierre n’avait rien à faire avec ce qui était lié ou délié dans le ciel lui-même.
Ce que l’assemblée fait selon l’institution de Christ, le ciel le tient pour bon.
L'Assemblée est-elle infaillible? Non pas. Que l'autorité soit conférée de Dieu à des hommes, ils ne sont pas infaillibles pour cela. Comme on l'a fait remarquer, un père a de l'autorité sur son enfant, sans que cela implique aucunement l'infaillibilité. Son autorité peut se ressentir de son infirmité morale, et cependant elle demeure. De même pour le magistrat, bien qu'il ne soit pas infaillible, si son autorité cesse, tout est bouleversé dans le monde; la société est impossible.
On ne peut donc pas dire qu'une assemblée ne puisse jamais commettre d'erreur ; mais les exemples sont à la vérité assez rares. Il peut se mêler à ses actes des infirmités, comme en tant d'œuvres dans lesquelles la main et le concours du Seigneur ont été évidents toutefois; mais dans l'exercice de son devoir, elle n'est pas abandonnée aux ressources de l'homme: elle a les secours de la Parole, du Saint Esprit et de la présence du Seigneur. L'autorité s'exerçant au milieu de tant de faiblesse, comme cela se voit, et cependant ayant réalité de fait, serait inexplicable si ce n'était par la fidélité du Seigneur. Je dis cela, non dans l'intention de faire passer l'infirmité pour la règle; mais afin seulement d'écarter un obstacle et de rendre attentifs au fait qu'on ne saurait, sans déroger au droit, infirmer l'autorité d'une assemblée de Dieu. Le faire, serait mettre en suspicion la fidélité du Seigneur à sa promesse, car il a promis la sanction du ciel sur les actes de son Assemblée.
Il n'y a pas un seul mot dans tous ces passages, indiquant qu'il s'agisse ici d'un jugement «infaillible», comme condition pour que l'acte qui lie ou délie soit reconnu du Seigneur et confirmé de son autorité. A cela le Seigneur n'attache aucune condition ; Il ne dit pas : «Si vous liez d'une manière absolument juste, ce sera lié dans le ciel» ; — mais Il reconnaît simplement ce qu'ils ont fait, les tenant aussi responsables, et faisant peser sur leurs consciences le sérieux d'un tel acte; car pour les disciples, la bénédiction, en tant qu'elle dépend de leur responsabilité, découle de leur association au Seigneur, conformément à la sainteté de sa personne. Parmi eux, tout doit se faire «au nom du Seigneur Jésus Christ» (comp. [url=file:///C:/Users/G%C3%A9rard/Desktop/Documents/tmp2/Messager Evang%C3%A9lique.book/1947/~1CO5.4]1 Corinthiens 5: 4[/url]).
Le fait de «lier ou délier dans le ciel» prouve que le Seigneur ne veut pas qu'il y ait désaccord entre la terre et le ciel, pour ce qui est des actes de l'assemblée. Ce que l'assemblée fait est ainsi confié au gouvernement de Dieu ([url=file:///C:/Users/G%C3%A9rard/Desktop/Documents/tmp2/Messager Evang%C3%A9lique.book/1947/~1CO5.13]1 Corinthiens 5: 13[/url]). Ce qui est bien fait, apportera de sa part une bénédiction directe ; tandis que ce qui est fautif, peut amener un châtiment pour la faute commise, mais la bénédiction ultérieure quoiqu'indirecte n'en est pas moins certaine, du moment que toutes les consciences auront été exercées et purifiées. En attendant, que dirons-nous de ceux qui s'érigent en juges de tout ce qui est fait par leurs frères réunis au nom du Seigneur, et qui se mettent ainsi au-dessus du Seigneur lui-même? Quiconque juge une assemblée en rejetant sa décision met de côté l'autorité du Seigneur.
S'il nous fallait être infaillibles pour remplir nos devoirs, nous ne pourrions jamais le faire.
Et si le Christ a donné à l’assemblée locale la responsabilité de «lier» et de «délier» (Matthieu 18 :18), il ne s’agit pas de l’exercice d’une autorité humaine, mais de la recherche et du respect de l’autorité de Christ. Ceux qui sont réunis «en son nom» agissent — Dieu veuille que ce soit toujours le cas! — en son nom, de sa part. C’est pour cette raison que ce qui est lié sur la terre est lié dans le ciel, et bien sûr partout sur la terre.
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Hello Francine,
Je me souviens qu’il y a un certain nombre d’années, tu avais étudié de profondeur le thème « lier et délier ».
Tu avais établi des conclusions que j’ai été loin de toujours bien comprendre !
Il faut remarquer déjà que, dans les deux cas de Matthieu 16 ou 18, le Seigneur ne parle pas directement de personnes, mais Il dit chaque fois : « tout ce que… ».
Par ailleurs, ces mots : « Tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel », n’impliquent nullement que Pierre ou l’Église puisse lier quoi que ce soit dans le ciel. Tout ce qui dans le christianisme appartenait au ciel lui-même, tout ce qui était fait dans le ciel, était en dehors du ressort et de Pierre et de L’Église ; ni Pierre ni l’Église n’avaient, dans ce domaine-là, aucun pouvoir. Pierre liait ou déliait les choses sur la terre, et là seulement : l’administration qui lui était confiée n’allait pas au-delà. Ce qu’il faisait dans cet ordre de choses, le ciel le sanctionnait ; mais Pierre n’avait rien à faire avec ce qui était lié ou délié dans le ciel lui-même.
Ce que l’assemblée fait selon l’institution de Christ, le ciel le tient pour bon.
L'Assemblée est-elle infaillible? Non pas. Que l'autorité soit conférée de Dieu à des hommes, ils ne sont pas infaillibles pour cela. Comme on l'a fait remarquer, un père a de l'autorité sur son enfant, sans que cela implique aucunement l'infaillibilité. Son autorité peut se ressentir de son infirmité morale, et cependant elle demeure. De même pour le magistrat, bien qu'il ne soit pas infaillible, si son autorité cesse, tout est bouleversé dans le monde; la société est impossible.
On ne peut donc pas dire qu'une assemblée ne puisse jamais commettre d'erreur ; mais les exemples sont à la vérité assez rares. Il peut se mêler à ses actes des infirmités, comme en tant d'œuvres dans lesquelles la main et le concours du Seigneur ont été évidents toutefois; mais dans l'exercice de son devoir, elle n'est pas abandonnée aux ressources de l'homme: elle a les secours de la Parole, du Saint Esprit et de la présence du Seigneur. L'autorité s'exerçant au milieu de tant de faiblesse, comme cela se voit, et cependant ayant réalité de fait, serait inexplicable si ce n'était par la fidélité du Seigneur. Je dis cela, non dans l'intention de faire passer l'infirmité pour la règle; mais afin seulement d'écarter un obstacle et de rendre attentifs au fait qu'on ne saurait, sans déroger au droit, infirmer l'autorité d'une assemblée de Dieu. Le faire, serait mettre en suspicion la fidélité du Seigneur à sa promesse, car il a promis la sanction du ciel sur les actes de son Assemblée.
Il n'y a pas un seul mot dans tous ces passages, indiquant qu'il s'agisse ici d'un jugement «infaillible», comme condition pour que l'acte qui lie ou délie soit reconnu du Seigneur et confirmé de son autorité. A cela le Seigneur n'attache aucune condition ; Il ne dit pas : «Si vous liez d'une manière absolument juste, ce sera lié dans le ciel» ; — mais Il reconnaît simplement ce qu'ils ont fait, les tenant aussi responsables, et faisant peser sur leurs consciences le sérieux d'un tel acte; car pour les disciples, la bénédiction, en tant qu'elle dépend de leur responsabilité, découle de leur association au Seigneur, conformément à la sainteté de sa personne. Parmi eux, tout doit se faire «au nom du Seigneur Jésus Christ» (comp. [url=file:///C:/Users/G%C3%A9rard/Desktop/Documents/tmp2/Messager Evang%C3%A9lique.book/1947/~1CO5.4]1 Corinthiens 5: 4[/url]).
Le fait de «lier ou délier dans le ciel» prouve que le Seigneur ne veut pas qu'il y ait désaccord entre la terre et le ciel, pour ce qui est des actes de l'assemblée. Ce que l'assemblée fait est ainsi confié au gouvernement de Dieu ([url=file:///C:/Users/G%C3%A9rard/Desktop/Documents/tmp2/Messager Evang%C3%A9lique.book/1947/~1CO5.13]1 Corinthiens 5: 13[/url]). Ce qui est bien fait, apportera de sa part une bénédiction directe ; tandis que ce qui est fautif, peut amener un châtiment pour la faute commise, mais la bénédiction ultérieure quoiqu'indirecte n'en est pas moins certaine, du moment que toutes les consciences auront été exercées et purifiées. En attendant, que dirons-nous de ceux qui s'érigent en juges de tout ce qui est fait par leurs frères réunis au nom du Seigneur, et qui se mettent ainsi au-dessus du Seigneur lui-même? Quiconque juge une assemblée en rejetant sa décision met de côté l'autorité du Seigneur.
S'il nous fallait être infaillibles pour remplir nos devoirs, nous ne pourrions jamais le faire.
Et si le Christ a donné à l’assemblée locale la responsabilité de «lier» et de «délier» (Matthieu 18 :18), il ne s’agit pas de l’exercice d’une autorité humaine, mais de la recherche et du respect de l’autorité de Christ. Ceux qui sont réunis «en son nom» agissent — Dieu veuille que ce soit toujours le cas! — en son nom, de sa part. C’est pour cette raison que ce qui est lié sur la terre est lié dans le ciel, et bien sûr partout sur la terre.
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gerardh- Messages : 5916
Date d'inscription : 30/06/2012
Re: Muller VS Darby
Gérardh a écrit: le ciel le sanctionnait
Bien sur que ce n'est pas l'homme qui lie dans le ciel, l'homme agit sur la terre et il a la promesse qu'à son action sur la terre, alors il y a une action correspondante dans le ciel.
Mais il n'est dit nulle part que le ciel sanctionne cette action terrestre.
francineregard- Messages : 882
Date d'inscription : 02/03/2020
Re: Muller VS Darby
Frédéric a écrit:gerardh a écrit:...Paul (...) n'a pas attribué la nouvelle alliance aux chrétiens.
Jésus dit au moment de l'institution de son Mémorial « Ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance » (Marc 14:24).
Le sang de Jésus scelle donc une nouvelle alliance. Jésus est-il mort uniquement pour les juifs ? Mais alors quel rédemption y aurait-il pour les non-juifs ?
Ben oui, évident !
Le sanglier des Ardennes- Messages : 1207
Date d'inscription : 09/11/2012
Age : 72
Localisation : dans le Morvan
Re: Muller VS Darby
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Frédéric, Le sanglier, vous rapportez :
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Frédéric, Le sanglier, vous rapportez :
Plus précisément la Nouvelle Alliance concerne Israël, lorsqu'il sera restauré (Romains 9 à 11). Mais il est vrai que Jésus la mentionne lors de l'établissement de la Cène : le point commun, c'est le sang.gerardh a écrit: ...Paul (...) n'a pas attribué la nouvelle alliance aux chrétiens.
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gerardh- Messages : 5916
Date d'inscription : 30/06/2012
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